Hélène WENDLING
14 mars 2024
Cette épineuse question des managers "toxiques"
Dans ma carrière j’ai vu passer quelques managers 𝐭𝐨𝐱𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 ☢ , ils n’étaient pas si nombreux que ça, mais certains ont fait beaucoup de dégâts.
Sauf que les vrais méchants par nature, les gros c** les authentiques pervers narcissiques (PN pour les intimes) sont statistiquement rares (2 à 10% de la population selon la police ou les organisateurs).
Ce que j’ai pu observer c’est que les personnes dites "toxiques “ :
🔻 Avaient des qualités qui poussées à l’extrême se transformaient en “défauts” :
Exigeants -> Hyper-contrôlants
Rapides -> Oppressants
Brillants -> Prétentieux
Stratèges -> Calculateurs
Fiables -> Intransigeants
🔻 Ne l’étaient pas en tout temps, et la toxicité se révélait parfois :
- Lors d’un changement de poste, lors d’une prise de responsabilité sur un périmètre plus important,
- Lorsque les gens étaient d’abord « collègues » et aussi un peu “amis”, que l’un devient le manager, ou qu’ils entrent en compétition pour un même poste, que la relation amicale se tend. Combien de relations toxiques l’ont été avec quelqu’un que l’on appréciait à une époque ?
- Lors de période où le stress est important, on le sait aussi, le stress fait ressortir le “meilleur” des gens quand il n’est pas régulé.
🔻 Que l’on peut tous être le “toxique” de quelqu’un d’autre :
Si vous ne comprenez pas le besoin de la personne en face de vous, vous risquez de lui apporter ce dont VOUS avez besoin, et qui peut être justement ce dont elle n’a surtout PAS besoin (de la confiance, du contrôle, du cadre, de la vision, du sens, de l’empathie…)
Il y a toujours un risque que vous interagissiez en fonction de vos filtres, votre grille de lecture et que sans le vouloir vous deveniez le "bourreau" ( 👋 triangle de Karpman), le méchant de l'histoire.
Être confronté à quelqu’un qui a des comportements « toxiques » ça peut donc être 𝐜𝐢𝐫𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐥, 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐨𝐫𝐞𝐥 𝐨𝐮 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐞𝐥.
❓ Alors comment fait-on, quand on est exposé à des situations “toxiques” ?
1. Première chose : on met sa cape de pluie ! Pour que les choses glissent sur soi. 𝐎𝐧 𝐬𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞̀𝐠𝐞. ☔
2. Ensuite on échange avec d’autres, idéalement les RH, le N+1, +2 , des collègues, (en fonction de qui est la personne “toxique”) pour adresser le sujet, comprendre éventuellement un autre point de vue. 𝐓𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫 𝐝𝐮 𝐬𝐨𝐮𝐭𝐢𝐞𝐧.
3. Enfin, le 𝐜𝐨𝐚𝐜𝐡𝐢𝐧𝐠 peut aussi être une réponse, pour travailler le positionnement, la gestion du stress, des émotions, les scénarios à répétition… (pour soi, pour le manager en question ou pour les deux ! 😋 )